Author Archives: manuel

Consolidation des compétences en massage

Cursus des formations massage

Inscription à la formation massage.

150 € – S’inscrire

     L’entrée dans la formation commence par votre inscription. Après un échange téléphonique avec l’équipe, si votre motivation est forte et votre projet en adéquation avec notre vision du massage et de l’accompagnement, vous pourrez intégrer le groupe des stagiaires. Dès votre inscription en ligne effectuée, vous recevrez :
– le mot de passe de votre « espace stagiaire » pour télécharger les documents pédagogiques et participer à la vie de l’école.
– votre adhésion comme stagiaire auprès de la Fédération Française de Massage Bien-être.FFMBE formation massage agréée

Formation en immersion dans le massage professionnel.

     En préambule aux stages organisés dans le centre de formation, vous avez la possibilité de faire 48 heures de formation en immersion, dans le cabinet d’un professionnel, près de chez vous. On peut voir cela comme du compagnonnage. A l’Empsi, nous valorisons la cooptation entre praticiens installés et stagiaires. Cette initiation est indispensable si vous êtes novice. En revanche, si vous avez déjà une pratique technique du massage, qu’elle qu’en soit la tradition ou la formation d’origine, et que vous voulez ajouter à votre pratique l’univers du massage intuitif, vous pouvez entrer directement dans le module de consolidation :

 

Consolidation des techniques de massage.

Détails du module de  formation « Consolidation des techniques de massage »
1357 €  – 9 journées – 72 h – financement possible sur ce module
Réserver

Consolidation des compétences en massage

     Un atelier de 72 heures de formation, cette fois en plus grand groupe (12 maximum), dans un gîte rural où vous pourrez être logé et cuisiner. Le fait de se retirer à la campagne, dans un lieu propice à la détente, favorise vraiment l’apprentissage. On lâche prise, on s’offre un temps pour soi, pour construire son évolution progressive vers une façon radicalement différente de vivre son corps, de faire de la place à ses ressentis et à l’amicalité de la relation.

     Ces neuf journées de consolidation de votre pratique vous permettront d’être assuré(e) dans votre toucher et votre présence. Dès lors que ces compétences indispensables au relâchement des personnes que vous massez sont acquises, vous pourrez expérimenter l’accompagnement par le massage :

 

S’outiller pour accompagner.

Détails du module de formation « Fondamentaux théorico-pratique de l’accompagnement »
1357 €  – 9 journées – 72h – financement possible sur ce module
Réserver

     Même si nous portons l’accompagnement dans nos gènes, accompagner professionnellement ne s’improvise pas. Il faut pour cela établir bon nombre de réflexes utiles, fondés sur des règles précises. L’Ecole du Massage Intuitif a synthétisé les fondamentaux théorico-pratiques de l’accompagnement dans une formation de 72 heures, pour cadrer votre pratique de la relation d’aide, du coaching corporel ou du développement personnel par le biais des ressentis et du vécu corporel. Ce module est le chapitre le plus théorique de la formation.

 

Exercer son talent d’accompagnant.

Détails du module de travail sur soi « Exercer son Talent d’Accompagnant »
1500€ – 10 journées, 5 soirées – Réserver

Accompagner par le massage

     Nous sommes tous des accompagnants. C’est dans notre nature d’être humain de vouloir soulager, tranquilliser, protéger, voir grandir ceux qu’on aime, être l’appui de l’épanouissement de l’autre. Le massage est un super outil pour nous permettre d’expérimenter qui nous sommes vraiment, dans notre force comme sa vulnérabilité. Cependant, pour que cet outil se déploie pleinement, nous devons travailler la relation pour qu’elle devienne sécurisante, remplie de tact et de bienveillance. En travaillant sur nous-mêmes, nous devenons de plus en plus authentiques, capables d’écoute empathique, sans jugement, imprégnés d’une force tranquille sur laquelle nos clients peuvent s’appuyer pour se comprendre, s’accepter, cesser d’être rebelle à eux-même comme nous le sommes malheureusement si souvent. Cet atelier est constitué de 5 temps de regroupement de 2 jours tout au long de l’année. Il peut être poursuivi si vous souhaitez continuer à travailler sur vous par le massage avec nous.

 

S’installer comme praticien(ne) en massage intuitif.

     Certains d’entre vous voudront faire, du massage, leur métier. Il est plus facile alors d’en vivre lorsqu’on y ajoute la dimension de l’accompagnement, car les clients, inscrits dans un parcours d’évolution et dans la continuité du lien, viennent vous voir régulièrement. Votre accompagnement favorise la compréhension du stress, en vue de remédier aux petites anxiétés, petits traumatismes et petites déprimes non pathologiques qui nous traversent.

     D’autres voudront plutôt en faire une activité complémentaire, un supplément d’âme dans leur vie, un temps suspendu de rencontre intime avec quelques clients qui se compteront sur les doigts d’une main, et c’est OK.

     D’autres, enfin, ne voudront que traverser l’expérience de cette formation et des rencontres qu’elle permettra :
– se rencontrer soi-même d’abord, à travers son corps et la quantité invraisemblable de ses ressources insoupçonnées. Détendus, nous sommes plus forts, plus ouverts à la vie, plus curieux des autres.
– se rencontrer entre passionnés du massage et de la relation bienveillante, souvent hypersensibles. Oui, nous sommes nombreux, un peu cachés par l’aspect contre culturel de la douceur, de l’attention à l’autre, de la sensualité du corps et de la bienveillance. Les groupes de l’Empsi sont aussi un lieu pour croiser nos passions semblables, dans le respect de l’éthique posée.
– rencontrer de nouveaux territoires : la ville où se situe le cabinet du praticien qui vous coopteras dans la phase d’immersion et avec qui vous resterez peut-être en contact autour de la question du massage. De nouvelles régions dans les gîtes où se déroulent les formations. Voyager permet de voir la vie selon une nouvelle perspective. Comme pour le tour de France des compagnons, l’ouverture que le voyage induit a du sens pour l’Empsi.
– rencontrer une école de massage, l’Ecole du Massage Intuitif qui, depuis 2002, a formé plus de 700 Stagiaires et qui, pour beaucoup d’entre eux, reste une étape importante de leur vie.

 

Communiquer sur son activité de massage.

480 € – 28 heures de formation

     Rien ne sert d’être excellents, si vous ne le faites pas savoir autour de vous. L’Ecole du Massage Intuitif vous aide à concevoir et faire vivre une communication adaptée.

     Beaucoup d’erreurs peuvent être évitées, beaucoup de temps de développement gagné. Travailler notre communication ajoute une dimension concrète à notre évolution personnelle. C’est l’occasion de questionner notre assertivité, la place que nous osons (ou pas) prendre dans le monde, notre validation, et d’autres thématiques en lien avec la présentation de soi et la confiance que nous nous accordons.

     Votre positionnement, votre identité professionnelle, votre rythme de développement dépendront de vos choix de départ. Ils se doivent d’être clairs pour être compris au-delà de votre cercle restreint.

 

Être supervisé(e) dans sa pratique de l’accompagnement.

Détails de la supervision en ligne
70 € – Réserver votre séance

     Vous bénéficiez, lorsque vous êtes installés, d’un temps de réflexivité sur votre activité d’accompagnement par le massage, la relaxation et la conscience mise sur le vécu corporel. Plus qu’un simple compagnonnage entre le praticien et le superviseur, facilitant vos premiers pas, il s’agit d’éclairer les ressorts de vos suivis, pour que vous continuiez d’évoluer professionnellement. Vos clients bénéficient de ce travail réflexif. La supervision est un appui pour trouver l’audace de les accompagner dans des parties plus complexes et retranchées d’eux-mêmes, si c’est votre souhait. Cette supervision peut se faire soit on séance individuelle, soit en petit groupe de trois professionnels. Nous aurons l’occasion, plus tard dans votre parcours, d’en préciser l’intérêt, mais sachez déjà que, même installés, l’Empsi apporte un grand soin à vous soutenir et vous voir progresser.

 

Des professionnels du massage qui continuent à se former.

     L’Ecole du Massage Intuitif organise régulièrement des périodes d’approfondissement de techniques variées, à l’attention de masseurs professionnels installés. De 2020 à 2023, par exemple, elle a animé un cycle de recherche sur le toucher intuitif et l’écoute tissulaire, pour chercher à comprendre ces mouvements que, à l’instar des ostéopathes, nous sentons se propager comme des ondes à l’intérieur du corps, ou à travers la variation de la qualité des tissus. Il y aura à l’avenir d’autres cycles pédagogiques comme celui-là, autour du massage, la psycho-somato-thérapie, la danse thérapie, l’art thérapie, l’expression corporelle… toutes ces disciplines sœurs du massage dans l’épanouissement corporel.

On n’avance vite qu’en cheminant lentement.

Au plaisir de vous accueillir dans la formation de l’Ecole du Massage Intuitif.

Naissance et massage

Naître, toute une histoire...

Naître, toute une histoire…

     Entre 2004 et 2010, j’ai eu la chance d’exercer l’haptonomie entre mes séances de massage ou de somatothérapie. Ce fut un triple privilège. Celui d’entrer dans l’intimité d’un couple d’abord, avec les mille pincettes que cela implique de respect et de tact, pour être le plus discret possible dans leur histoire de famille naissante ou en perspective d’agrandissement. Pour le rythme ensuite, celui qu’impose le bébé et le quatrième mois de grossesse de sa maman ; un rythme qui n’est pas celui du quotidien mais de l’exceptionnel ; un temps long qu’il est encore socialement possible de s’accorder au prétexte de la gestation ; enfin, pour la rencontre et la communication, à partir du cinquième mois, avec son excellence, le bébé à naître. A travers l’appel du bébé dans le giron, à droite, à gauche, puis en haut près du coeur et en bas sur son futur chemin de naissance, nous nous rendons compte que l’enfant à venir est loin d’être dénué de conscience et de capacité à communiquer. Le sentir se lover dans la main qui lui propose d’expérimenter un petit nid, celui du papa ou des parents ensemble, génère une émotion réellement hors du commun, pour peu qu’on soit sensible à l’humanité lorsqu’elle pointe sa naïveté la plus pure.

     A travers cette expérience professionnelle, j’ai forgé ma certitude que le foetus est réceptif à des manifestations, y compris très subtiles, de la vie extérieure, et qu’il est déjà conscient de son environnement, comme des sollicitations extérieures, étranges, avec lesquelles il s’amuse et auxquelles, au minimum, il réagit.

     Puis, vient la naissance elle-même. En ostéopathie, on sait à quel point elle structure le corps ou ne permet pas de le structurer dans le cas particulier mais répandu des césariennes. Même quand elle se passe bien, la naissance est un événement fondamental de la vie. Or il n’est pas rare, de surcroît, qu’elle ne se passe pas idéalement.

     Comment le bébé vit-il son processus de naissance ? A un moment, il a rejeté un ventre qu’il ressent comme étant hostile, parce que son expérience est trop inconfortable comparée à un état de non limitation antérieure. Le bébé ne peut pas faire son propre choix par rapport au moment juste de sa naissance et son rythme n’est pas respecté. L’organisme de la mère résiste souvent au processus naturel de l’accouchement quand il n’est pas paralysé par des anesthésiants ou accéléré par des déclencheurs de synthèse. Le bébé a-t-il peur du processus qui s’enclenche et dont il fait l’expérience ? En tout cas, il continue d’être relié, par le cordon, aux hormones de sa mère et souvent aux hormones du stress. L’accueil et la manipulation du bébé sont rarement respectueux de son besoin d’être entouré, touché, aimé et nourri à son rythme.

     Stanislav Grof et d’autres thérapeutes psycho-corporels ou transpersonnels, pensent que beaucoup de troubles psychopathologiques prennent leurs racines dans les traumatismes de la naissance.

     Le massage intuitif est un outil simple et approprié pour aborder les vécus de naissance, de vie intra-utérine et de néo-natalité. Le praticien en massage intuitif a travaillé sa présence à l’autre, à lui et au monde ; cette force de présence qu’il serait idéal de rencontrer chez les sages-femmes et obstétricien(ne)s qui accompagnent l’enfant dans son processus de venue au monde. Le massage est aussi un moment sans paroles, renvoyant donc à la période pré-langagière et donc à ces moments précoces de la vie. Enfin, la séance de massage est un temps de toucher, d’écoute tactile, or c’est précisément l’un des sens les plus développé du foetus et du nourisson, avec l’odorat et l’ouie, avant que ne se développe la vision.

     Lors de l’atelier « Exercer son talent d’accompagnant« , nous verrons combien il peut être simple et fécond d’utiliser le massage intuitif pour interroger et faire progresser nos souvenirs corporels du processus de naissance. L’occasion aussi d’ouvrir un espace pour vos propres émotions de naissance et d’accueil, et renforcer encore votre présence de praticien(ne).

Manuel GASTAMBIDE

De l’écoute tissulaire au toucher intuitif

 

« Mon rôle se borne à libérer ce qui peut et veut se libérer, puis à réharmoniser le système afin que toutes les consciences puissent coexister et se manifester dans l’harmonie. »
Pierre Tricot.

 

Bibliographie

 

  • Patrick Ghossoub, La résilience tissulaire, L’essence du toucher thérapeutique, Dangles.
  • Pierre Tricot, Approche tissulaire de l’ostéopathie, un modèle du corps conscient, tome 1, Sully.
  • Danis Bois, Thérapie manuelle de la profondeur.
  • David Lesondak, Le fascia, Un nouveau continent à explorer. Lire notre article sur le fascia.
  • Vincent Martinat, Pour le meilleur de chacun… La pédagogie perceptive au service de votre vie… Lire notre fiche de lecture sur la pédagogie perceptive.
  • Montserrat Gascon, Vive le Péricarde libre ! Vive la vie !
  • Rupert Sheldrake, Réenchanter la science.
  • Lynne Mc Taggart, Le lien quantique.
  • Aldous Huxley, Les portes de la perception.

 

Liens vers nos trois ateliers de formation de l’axe « Ecoute tissulaire et Toucher intuitif » :

Niveau débutant et confirmé : Approche pratique de l »anatomie.

Niveau confirmé : Protocole d’ouverture du coeur et du bassin.

Niveau confirmé : Le ventre dans tous ses états.

 

 

deuil et massage

Deuil et approche tissulaire

 

« La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d’abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d’ailes et fuites en tous sens. Ensuite, grands cercles sur l’eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu’auparavant, un silence, comment dire : Assourdissant. »
Christian Bobin.

     Il est difficile d’aborder la question du deuil, de son retentissement dans nos vies et nos corps, dans notre psyché… La question s’ouvre semble-t-il sur des réponses sans fin, les réponses de chacune et chacun structurées sur leurs propres histoires, leurs propres vécus. Nous ne pouvons y échapper ! Notre biographie est une longue succession de deuil : une page de notre vie ; une relation ; un déménagement ; un travail ; le rêve éphémère de qui l’on aurait voulu/aimé être ; mais aussi et surtout la perte d’un être vivant. La vie / la mort.

     Pour David Kessler, « Le deuil est un passage de la vie que nous connaîtrons tous, une expérience commune à tout homme et à toute femme, qui nous remet sur un pied d’égalité. C’est un temps de réflexion, de douleur, de désespoir, de tragédie, d’espoir, de réadaptation, de réinvestissement et de guérison. C’est faire l’expérience complète du cycle de la vie, de la naissance jusqu’à la mort ».

     Le mot deuil a la même racine latine que le mot douleur. Ils proviennent tous deux du verbe  dolere qui veut dire souffrir… Mais la langue française se retrouve pauvre par rapport à la richesse de sa consoeur anglaise : un seul terme pour désigner bien des aspects différents « Bereavement » qui correspond à la perte elle-même, à la séparation, à la dépossession. « Grief » pour désigner la tristesse éprouvante, la chagrin et la douleur. Et « Mourning » en rapport avec le fait de porter le deuil ou de participer à des funérailles.

 

Les 5 étapes du deuil :

     Dans les lignes qui suivent nous allons nous centrer sur le processus de deuil relatif à la perte d’un proche, ce cheminement interne, ce cataclysme émotionnel qu’Elisabeth Kübbler-Ross scinde en 5 étapes. 5 étapes d’une chronologie non-linéaire, avec un possible retour en arrière…

  1. Le déni.

  2. La colère.

  3. Le marchandage.

  4. La dépression.

  5. L’acceptation.

 

  1. Le déni : C’est la négation de la réalité de la mort, de celle qui vient de frapper à la porte de votre vie. C’est le déni de la réalité, car pour citer Kübbler-Ross, « Pour autant que nous sachions, l’être humain est la seule espèce à avoir conscience de l’inéluctabilité de la mort. Nous savons que nous mourrons, que ceux qui nous sont chers mourront, et dès le plus jeune âge, c’est une source d’angoisse ». C’est avant tout un mécanisme de protection, une aide pour gérer inconsciemment sa sphère émotionnelle, en mettant à distance ses sentiments que nous sommes incapables d’affronter, cette peur du vide et du néant, qui engloutit tout, qui vous aspire et vous dépouille de votre cocon de sécurité, d’irréalité… La peur du chaos.

 

  1. La colère : Elle permet de sortir de l’état de sidération. Quelque part, elle ramène à la vie, elle remet du mouvement dans notre corps, dans notre tête. Bien qu’elle ne soit pas nécessairement logique ou fondée, elle domine toute les autres émotions : la tristesse, la panique, la douleur, la solitude… Ce feu intérieur n’a pas de limite et brûle tout ce qu’il touche : les proches ; les médecins ; la famille, Dieu, mais surtout soi-même et le(la) défunt(e). Il est tellement plus facile d’être en colère que triste ! Néanmoins, la société s’oppose à ce débordement, notre société est effrayée par la colère, tout comme elle est effrayée par la maladie, la vieillesse et la mort. Notre société, c’est-à-dire nous, nous faisons tout notre possible pour l’écarter de notre champ de vision, de nos pensées. Surtout ne pas y être confronté ! La mort uniquement à l’extérieur de soi, cachée et oubliée. La souffrance et la tristesse seulement dans les maisons de retraite et autres EHPAD, seulement dans les centres hospitaliers ! La vie et la mort se jouent bien de nos peurs et appréhensions, leur duo « infernal » a ramené nos craintes enfouies aux tréfonds de nos corps sur le devant de la scène : merci le virus du Covid !

    « En demandant aux personnes endeuillées de réprimer leur colère, nous ne faisons que les éloigner de nous. Exiger de quelqu’un qu’il soit différent, qu’il ressente des sentiments qui ne sont pas les siens, c’est ne pas l’accepter tel qu’il est. » Vaste problème de société, qui s’efforce à tordre notre réalité, nos ressentis afin d’éliminer toutes les aspérités de la vie, comme si la souffrance, la colère, le mal-être n’avaient pas leur place. Vaste comédie où chacun(e) se coupe un peu plus de sa spontanéité et renforce ses cuirasses caractérielles et musculaires afin de rentrer dans le moule, afin de toujours être accepté par le plus grand nombre, afin de continuer à recevoir cet amour au conditionnel : à condition d’être quelqu’un d’autre de qui je suis…

    Mais la colère, qui couve la douleur, qui n’est autre qu’un des indices de l’intensité de l’amour que l’on a pour celui ou celle qui n’est plus, se doit d’être ressentie, se doit d’être extériorisée, vécue, exprimée et accueillie ! Plus la colère sera violente plus elle drainera avec elle un flot de sentiments contenus et refoulés. Il est tellement plus facile d’être en colère que triste…

 

  1. Le marchandage : Il va de pair avec la culpabilité. Il est le lieu du « et si… » et autre « si seulement… ». Le passé est revisité, les évènements sont altérés et donnent libre court à l’imagination et aux hypothèses virtuelles. Le marchandage est une nouvelle esquive pour échapper à l’instant présent, à la réalité de son être et de son chagrin, de sa souffrance. Tout plutôt que ça ! C’est l’espace pour les regrets et encore une forme de culpabilité. Mais tout comme la colère, il donne du répit ! Un répit émotionnel, car nous ne pouvons supporter la douleur que pendant une durée limitée… Sinon c’est la chute, une chute dans un trou noir, un abîme sans fin qui aspire tout espoir et toute lumière : La dépression…

 

  1. La dépression : Elle marque le retour au présent ! Mais tout comme la colère, « notre société semble ne pas tolérer la dépression et vouloir absolument tout mettre en œuvre pour la pallier… La plupart du temps, nous ne laissons pas sa place à la dépression qui accompagne naturellement le deuil ». L’endeuillé(e) se heurte au déni sociétal, à son refus d’observer et de laisser circuler ce qui « dérange », ce qui la renvoie à sa part d’ombre, étouffée par les médias, la publicité où, d’un commun accord et dans un mensonge global, tout le monde se doit de sourire, tout le monde se doit de répondre à la question « ça va ? », que… « ça va ». Cette simple question de par sa structuration, n’en est pas une, c’est simplement une injonction, une obligation travestie sous les traits d’une interrogation « ça va ! ». D’un commun accord, dès notre arrivée sur notre lieu de travail, nous nous stimulons, nous nous haranguons autour de la machine à café, sans aucunement vouloir écouter une réponse franche qui jetterait le trouble et renverrait chacun(e) à son propre mensonge, son déni : « ça va ? ça va ! »… « C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien. » (Hubert, la Haine de Mathieu Kassovitz).

    La dépression relative au deuil, même si elle diffère de la dépression dite « clinique », dans son inaction, dans sa léthargie, irrite notre société. Elle devient un grain de sable dans la machine : l’individu ne fait plus, il n’est plus productif ! Il ne sert plus, il ne fait plus. Et l’être humain, dans ce nouvel espace, a la possibilité de s’affranchir du dictat pour de nouveau « être », « être mal », certes, mais « être ».

    Quid du recours aux antidépresseurs ? Vaste question qui reste sans réponse. Libre à chacun de trouver son chemin. Mais encore une fois, comment se sentir libre ? Comment se laisser aller aux larmes et aux chagrins alors que « la vie continue », qu’il nous faut s’occuper du foyer et des enfants…

    La dépression et la tristesse ouvrent la porte aux larmes. L’hémorragie lacrymale charrie la peine de l’intérieur vers l’extérieur. Les larmes, merveilleux moyens dont nous a doté la nature pour extérioriser notre chagrin, sont symbole de vie. Elles sont la toilette mortuaire du vivant, de celui qui est resté. Elles nous lavent et emportent avec elles tout ce qui est sclérosé, tout ce qui était retenu… Accepter de les laisser couler, de ne plus les refouler. Accepter de pleurer pour soi, refuser le « tais-toi, remets-toi et passe à autre chose ! ». Refuser le « sois fort ! ». Comme le disait si bien Elisabeth Kübbler-Ross : « Pourquoi enjoindre les endeuillés à se montrer forts ? Peut-être parce que c’est ce que l’on entend couramment dans les films… D’autre part, on est toujours plus à l’aise face à quelqu’un qui cache son affliction : la douleur est contagieuse, le chagrin des autres nous rend triste. C’est pourquoi nous préférons ne pas être témoin des émotions d’autrui, pour éviter d’être confronter aux autres. Mais en camouflant sa peine, on ne l’éradique pas. »

    La dépression nous mure dans une forme d’isolement, mais cette étape n’est que temporaire. Cette inaction est comme l’hiver : en effet, cette période n’est pas un arrêt de la nature, elle est juste une étape de la vie, où le monde animal et végétal reprend des forces. Un temps pour le repos avant de mieux rejaillir au printemps, dans un élan de puissance et de beauté.

 

  1. L’acceptation : Accepter n’est pas voir la situation sous un angle positif : personne ne se console jamais de la perte d’un être cher ! C’est juste se résigner à la perte, ouvrir la main qui était encore fermée et serrée sur le vide et l’absence. C’est apprendre à vivre avec, avec le « sans ». La perte signe une amputation d’une part de nous, elle est personnelle et ne peut être comparée à aucune autre : « Vous seul savez ce que vous avez perdu ». Elle invite à une restructuration identitaire, à se réorganiser dans notre vie affective et quotidienne : la perte nous convoque à une réassignation de tous les rôles que le défunt endossait. Elle laisse aussi la place à une forme de culpabilité. La culpabilité de se sentir soulager, de sentir un peu moins de poids sur son thorax et dans son cœur. Il est difficile de concilier cette simultanéité émotionnelle, cette variation spontanée entre tristesse et soulagement.

 

Le deuil reste ; il nous appartient.

     La mort survient en un instant, mais son contrecoup se fait ressentir toute la vie. Un deuil n’a pas de fin, il n’est pas pour autant statique, mais en perpétuelle évolution, tout comme nous. Citons encore Elisabeth Kübbler-Ross : « Les endeuillés doivent avoir conscience que le deuil n’est pas un processus délimité par un début et une fin. C’est le reflet d’une perte qui ne s’efface jamais. A la question « Avez-vous clôturé votre deuil ? » personne ne répond par un OUI franc. ». Et David Kessler de rajouter : « Chaque jour de mon existence, je continue à apprivoiser mon chagrin, car j’en ai toujours. J’ai simplement appris à vivre avec les absents et je suis maintenant capable de me souvenir du passé sans que cela ne me soit douloureux. ».

     Il y a sans doute pour certains une attente irréaliste de la « page tournée », un concept de clôture qui ne viendra jamais. Nous aimerions que le deuil se déroule de la même façon pour tous, une forme de standardisation avec une durée unique. Inhumanité pour fuir sa souffrance ! Mais un parent peut-il faire le deuil de son enfant ? Une personne peut-elle se relever d’une perte multiple et brutale, quand en l’espace de quelques secondes, plusieurs proches disparaissent ? Un enfant n’a ni les ressources ni l’expérience nécessaire pour intégrer la perte à son monde…

     Le jour d’après est sans aucun doute en lien avec une (ré)ouverture à une forme de spiritualité car nous sommes tous porteurs d’un certains savoir, dont la majeure partie disparaît avec nous, mais dont quelque chose perdure après nous. Et que faire de ces sensations de présence des absents à nos côtés ? Que faire de ces rêves où nos morts nous apparaissent ? Que faire de ces synchronicités, clins d’œil des morts aux vivants ? Le voile se déchire entre la vie et la mort, la frontière entre ces deux réalités devient poreuse et laisse une place à une forme de continuité. La mort ne serait qu’un « simple » changement d’état où l’« âme », cette part de nous immortelle qui s’affranchit de l’espace et du temps, continuerait son petit bonhomme de chemin…

     Le deuil consécutif à une perte nous invite aussi à nous projeter sur notre propre fin. Le deuil anticipatoire ouvre un nouveau chapitre, car rien ne préserve de la mort ! En menant une vie saine, nous sommes à même de prévenir certaines pathologies, et de nous rassurer juste un temps. De calmer notre angoisse, que notre vie reste éphémère. Une simple bougie qui se consume, fragile au moindre coups de vent.

 

La place du praticien en massage/toucher intuitif :

« Un travail de deuil me paraît impossible sans une prise de conscience émotive et corporelle »,
Dr Ghislain Devroede.

« Le travail de deuil non accompli s’amoncelle dans notre corps, notre cœur et notre âme, et la douleur ressurgit chaque fois que nous connaissons une nouvelle perte »,
Elisabeth Kübbler-Ross.

     Avant toute chose, il me semble difficile pour un praticien de rester équanime par rapport à une personne endeuillée qu’il doit accompagner, si ce dernier n’a pas lui-même explorer cet espace et cette question de vie. Non qu’il se doit lui-même d’avoir été confronté au deuil d’un proche durant son existence, mais au moins d’avoir eu une profonde réflexion sur cette thématique. « Où j’en suis de moi-même ? Comment je me sens dans mon corps et mon cœur par rapport à la mort, la perte et à l’absence ? ». Sinon, il semble difficile d’être une ressource pour l’autre si cela vibre trop fort en nous et nous décentre, nous coupant de notre ancrage et de notre alignement. Comment accueillir l’autre dans sa peine et sa souffrance si une part de nous reste fermée, retranchée pour s’éviter de vivre la séparation ? Comment être à l’écoute des besoins émanant de la structure corporelle, des mots et émotions retenus dans les cuirasses corporelles ? Comment être dans l’intuition si notre mental prend le pas sur notre ressenti ?

     Qu’il soit suite à la séparation ou par anticipation, le deuil s’inscrit dans notre structure corporelle : Hans Selye dans the stress of life le résume ainsi : « Chaque stress laisse une cicatrice indélébile, et après une situation de grand stress, l’organisme paie pour sa survie en devenant un peu plus vieux ».

     En approche tissulaire, nous allons parler de :

  • Traumatisme : transmission sur le corps d’une quantité d’énergie, normalement cinétique suite à un traumatisme physique, mais dans notre cas émotionnelle, dans un temps trop court, ne permettant pas au système corporel de le gérer harmonieusement.

  • Saturation : action pour une structure vivante de se charger d’une énergie qu’elle n’a pas su gérer, transmettre ou évacuer.

     Le traumatisme, c’est la séparation, la perte à venir ou présente. La saturation c’est cette part de nous qui meurt avec l’autre. C’est une partie plus ou moins conséquente de notre structure corporelle (organique ; ostéo-articulaire ; viscérale ; musculaire ; conjonctive…) qui se fige dans un espace/temps donné, qui sort de notre schéma corporel, qui s’éteint. Cette part de nous contient et retient l’information, les émotions refoulées. C’est avant tout un processus de survie dans le néant qui nous envahit, le moyen que notre intelligence corporelle a trouvé pour continuer à aller de l’avant.

     Il ne faut pas confondre la saturation tissulaire avec le processus de refoulement, ce mécanisme plus ou moins conscient qui cherche à empêcher l’expression d’une charge affective. Le refoulement essaye de juguler la douleur, elle retarde l’émergence des ressentis émotionnels laissés en sommeil. Mais quelle dépense énergétique pour le corps qui doit retenir, contenir par une mise en tension de sa structure musculaire lisse et squelettique ! Néanmoins, qu’il y ait ou non refoulement, la rétention tissulaire sera inscrite dans notre corps.

     Le praticien en massage/toucher intuitif accompagne l’endeuillé afin de déterrer les « cadavres affectifs » enfouis dans le corps, ceux qui empêchent de sentir la vie circuler librement en soi et autour de soi. Par sa présence et son toucher bienveillant, par son écoute et son intuition, il invite l’affligé à prendre soin de lui, à réinvestir son corps et s’autoriser à extérioriser ses émotions, tout en respectant son rythme, son horloge interne. Aucune obligation si ce n’est accueillir et recueillir les décharges neuro-végétatives et émotionnelles. Dans l’échange silencieux des mains sur le corps, dans l’échange verbal pré et post-soin, le « prendre soin de » n’a jamais été aussi sincère, profond et rempli de simplicité. Le praticien a juste à être… Empruntant les mots de Delphine Horvilleur : « sa présence dans le chaos d’un monde qui s’effondre, doit incarner la possibilité d’une stabilité, la promesse d’une continuité ».

 

« La paix réside au fond de la douleur. Pour la trouver, nous devons explorer notre peine, non la fuir »,
Elisabeth Kübbler-Ross.

     La séparation, la mort a sur les vivants des conséquences qui ne peuvent se restreindre à un processus de deuil. La séparation, la perte invite à une plus ou moins profonde restructuration identitaire. L’absence laisse de multiples traces, toujours non visibles, dans les interactions sociales, dans la vie sociale de l’endeuillé. Le « sur »vivant découvre au fil du temps les répercussions de cet évènement de vie dans le remaniement de sa personnalité. Dans notre monde occidental, dans notre société dite moderne, qui répudie la mort et le chagrin, nous nous soulevons et affirmons que nier la perte, c’est nier l’amour !

« Vous avez aimé, vous avez perdu, mais vous avez survécu. Vous êtes transformés ! Vous avez grandi ! ».

Benoit Gossay,
Masseur-kinésithérapeute, Sophrologue,
Praticien en toucher intuitif,
Formateur à l’EMPSI.

     Une pensée émue à toutes celles et tous ceux que j’ai accompagnés jusqu’à la fin, à leurs familles pour leur confiance. A ma mère pour son amour, sa bienveillance et ses enseignements au-delà de l’espace et du temps. A mon pote Sébastien Rung plus extra que terrestre ! A mes ancêtres qui m’ont transmis la vie.

 

Bibliographie :

« La mort n’est pas une terre étrangère ». Stéphane Allix. Ed : Albin Michel.

« Le test : une enquête inouïe : la preuve de l’après-vie ? ». Stéphane Allix. Ed : Le livre de poche.

« Après… Quand l’au-delà nous fait signe. ». Stéphane Allix. Ed : Albin Michel.

« La rencontre de l’homme avec la mort ». Stanislav Grof, Joan Halifax. Ed : éditions du Rocher.

« Vivre avec nos morts ». Delphine Horvilleur. Ed : Grasset.

« Sur le chagrin et le deuil ». Elisabeth Kübbler-Ross, David Kessler. Ed : Pocket.

« Deuil et séparation. La mort a-t-elle de l’avenir ? ». Collectif. Ed : éditions in press ; collection psy pour tous.

 

Cursus formation complète

Cursus de l’Ecole du Massage Intuitif
Rentrée 2022 – 27 journées – 216 heures.

 

     Vous voulez devenir masseur intuitif, c’est à dire utiliser le toucher et le massage pour aider les personnes à se comprendre et avancer sur leur problématiques de vie. Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Un cursus permet de se former à cela.

     Si vous êtes au tout début de votre parcours, nous vous proposons un passage préalable par une formation locale, dans le cabinet d’un professionnel, le plus près possible de chez vous.

     Ensuite, ou si vous êtes déjà à l’aise avec le massage, vous enchaînerez trois modules pour façonner votre style de massage, votre écoute tissulaire et votre assise dans la démarche d’accompagnement de vos clients.

     Ces trois modules peuvent se combiner dans le même temps :

     Une fois formé, l’Ecole peut continuer à vous accompagner dans votre installation, en vous proposant des modules de perfectionnement ou de la supervision.
 
     Le parcours peut s’effectuer sur une durée de neuf mois à un an.
 
     Le coût de la formation (les trois modules décrits ci-dessus et l’inscription) est de 3.120 € TTC.
 
     Se former au massage est aussi un plaisir. Par ailleurs, votre ressenti corporel et la manière de vivre votre corps va évoluer au cours des sessions de formation. Vous aurez la joie de voir vos collègues s’épanouir aussi grâce à votre toucher et votre écoute. 
 
     Nous nous réjouissons de vous accueillir dans cette aventure et sommes disponibles pour vous renseigner par téléphone ou par mail.
 

Inscription mini-séminaire

La participation au mini-séminaire vous permet de partager, avec d’autres professionnel(le)s du massage et de l’accompagnement, sur des thèmes définis à l’avance et en rapport avec votre activité. Les temps d’échange sont animés par des formateurs de l’EMPSI. Le mini-séminaire n’est ni une formation, ni un lieu de supervision.

 

cursus de formation

Pour vous guider dans la cohérence de la composition de votre formation, nous vous présentons les cursus-types :

Page du site où vous trouverez l’info détaillée.Volume horaire Lieux de formationTarif versé à L’EMPSI

Cursus : Formation initiale.
Profil : vous souhaitez être plus à l’aise avec les techniques de massage ou le fait de masser.

Formation massage initialeSelon le parcours choisi, le praticien ou l’organisme. Toute la France,
près de chez vous.
 120 € TTC
Cursus : Bases de l’accompagnement psycho-somato-émotionnel par le massage.
Profil : vous savez masser et souhaitez ajouter l’accompagnement à vos compétences.
Inscription   120 € TTC
Fondamentaux théorico-pratiques de l’accompagnement.48 H Epineuil, Auxerre762 € TTC
Enchaînement de 4 séminaires permanents.4 x 20 H Epineuil, Clisson, Lille1160 € TTC
 128 H Total :2042 € TTC
Cursus : Incarnation professionnelle de l’accompagnement psycho-somato-émotionnel par le massage.
Profil : vous savez masser et souhaitez pratiquer professionnellement l’accompagnement.
Inscription   120 € TTC
Fondamentaux théorico-pratiques de l’accompagnement.48 H Epineuil, Auxerre762 € TTC
Enchaînement de 7 séminaires permanents.7 x 20 H Epineuil, Clisson, Lille2030 € TTC
7 séances de supervision – tutorat.7 x 1 H Chez vous,
en visioconférence
385 € TTC
   Total :3297 € TTC

Formation massage initiale

Si vous êtes novice…

     Pour suivre le programme de l’Ecole du Massage Intuitif, vous devez déjà être à l’aise avec le fait de masser. Cela vous permettra de vous consacrer entièrement à la compréhension de la relation masseur-receveur et de ce qui s’y joue. Nous pouvons vous guider dans différentes solutions (présentées ci-dessous) qui vous conduiront à « décomplexer » votre façon de masser.

 

…différentes combinaisons se présentent :

 

  • 1 – Vous cherchez une formation courte près de chez vous. Un(e) praticien(ne) en massage intuitif, dans votre région, fait sans doute partie de notre réseau de formateurs possibles. Nous nous mettons alors en relation avec lui pour combiner la formation initiale et notre cursus Savoir accompagner. Les formations proposées dans ce cadre sont courtes (48 heures) mais souvent suffisantes. L’apprentissage est très personnalisé. Chaque praticien établit son programme, à partir d’un canevas imaginé par l’EMPSI. Si cela lui semble possible, il vous associera à son travail au cabinet et vous fera bénéficier de temps de formation en tout petit groupe. Le projet est local et minimaliste. Vous gagnerez beaucoup de temps à oser vous lancer vite dans la gestuelle, les ressentis, le plaisir du massage et de la relation d’intimité qu’il favorise.
  • 2 – Vous préférez un volume horaire plus conséquent. Certains stagiaires attachent beaucoup d’importance à la validation de protocoles de massage. Il est alors judicieux de combiner notre parcours avec un organisme de formation qui assurera la formation aux techniques de base. Le volume horaire sera plus important. Le coût également. Les cursus que nous négocions avec ce type d’organisme oscillent entre 80 et 150 heures.
  • 3 – Vous souhaitez utilisez votre Compte Personnel de Formation. Vous n’avez pas d’autre choix alors que de suivre des blocks de formation inscrits au RNCP. Ca vous limite malheureusement aux formations proposées par la branche de l’esthétique qui ont une vision différente du métier. Dans cette option, il est plus difficile pour nous de vous accompagner dans votre cursus préalable. Vous pouvez néanmoins intégrer notre cursus rapidement.

      Dès que vous vous sentez suffisamment à l’aise avec le fait de masser, vous rejoignez notre parcours, soit par l’atelier « Exercer son talent d’accompagnant », soit par le module sur les fondamentaux théorico-pratique de l’accompagnement somatothérapeutique, soit par l’atelier Pratique anatomique – toucher intuitif de l’axe « Ecoute tissulaire ».

Lien vers l’inscription à l’EMPSI – Cette inscription est nécessaire pour nous permettre de suivre votre cursus en amont de votre arrivée à l’EMPSI. Elle confirme notre association tout au long de votre parcours.

 

La question de la validation.

 

« Personne n’est légitime en démarrant un projet ; on devient légitime en pratiquant »
Franck Lopvet.

     Lorsqu’on doute de soi, on a tendance à attendre de recevoir, de l’extérieur, la validation que l’on n’ose pas s’octroyer de l’intérieur. Pourtant, lorsqu’on veut accompagner les autres, et notamment dans des problématiques d’estime de soi, on ne peut faire l’économie du travail qui mène à la validation de soi, par soi-même. Attendre de l’Etat une telle autorisation à exercer et à être, alors qu’il ne peut être compétent pour la donner, relève d’un positionnement infantile. Par ailleurs, l’appui de nos pairs et collègues est précieux pour étayer nos avis sur notre compétence, mais il ne remplace pas non plus l’autorisation qu’on se donne à soi-même, en se fondant sur notre éthique, nos compétences acquises, notre libre arbitre et notre responsabilité.

     La position de l’Ecole du Massage Intuitif est que chaque praticien est responsable de ses compétences, de l’application de la déontologie, et de ce qu’il fait des formations qui lui sont données. C’est d’autant plus vrai dans le cas des massages intuitif ou humaniste, puisqu’il centrent leur approche sur la qualité de la relation autant, sinon plus, que sur la qualité de la technique. Par ailleurs, même un praticien validé par 20 diplômes devra toujours gérer lui-même son assise professionnelle, son sentiment de légitimité, et la clarté de son positionnement, s’il veut convaincre sa clientèle qu’il est la bonne personne à consulter. L’EMPSI est le bon endroit pour entamer ou poursuivre ce travail d’auto-validation.

     Pour les mêmes raisons, les attestations de formation que nous délivrons ne doivent pas être survalorisées. En revanche, le soutien apporté par l’école dans votre installation est précieux : maintien du lien aussi longtemps que vous en ressentez le besoin, possibilité de supervision, annuaire de référencement, collaborations futures… Nous prenons plaisir à animer le réseau des praticiens en massage intuitif et masseurs relationnels dont l’approche reste unique en France.

     Si vous êtes novice, vous devez donc réfléchir à la validation que vous souhaitez recevoir lors du choix des 3 solutions de formation initiale présentées ci-dessus. Dans le cas d’une formation préalable locale et minimaliste (cas n°1), vous avancerez vite et vous construirez votre cadre de praticien au sein de l’EMPSI. Le cas n°2 est une solution intermédiaire : le volume de formation initiale est plus important et vous avancerez par l’apprentissage de protocoles dont nous veillerons à ce qu’ils ne deviennent pas limitants dans votre pratique intuitive du massage. Dans le cas n°3, vous retrouverez souvent l’infantilisation ordinaire du système français : des notes, des validations (ou invalidations), des professeurs qui savent à votre place ce qu’il est bon que vous fassiez à l’autre, des directeurs qui considèrent souvent leurs catégories de pensées comme des vérités intangibles. Ce n’est pas notre approche, ni notre conception du massage et de la relation.

     Associons-nous dès le début de votre parcours, pour co-construire votre future activité.

Sélection de relaxation

Sélections de relaxations commentées

La relaxation et autres techniques permettant d’induire l’état de conscience modifiée sont un outil à privilégier pour mieux comprendre le corps. Pour l’ostéopathe, elle favorise énormément le ressenti des marées, de la respiration primaire polyrythmique ; pour les masseurs et masseuses, elle aide à ressentir de l’intérieur les stress neuro-musculaires et l’activité physiologique permanente du corps ; pour tous, elle facilite l’accès à la visualisation, aux ressentis, à l’inconscient. En complément de nos activités d’écoute du corps et d’awareness, elles sont un appui précieux.

 

Relaxation inspirée par le training autogène de Schultz :

Le training autogène est une méthode de relaxation mise au point par le psychiatre Johannes Schultz dans les années 1930. Elle est reconnue comme l’un des fondements de la relaxation. Dans la séance de relaxation qui suit, les experts reconnaîtront l’utilisation partielle des principes d’induction des phases 1, 2 et 6 du cycle I. En savoir plus sur le training autogène.

J’ai trouvé cette relaxation intéressante pour sa neutralité, laissant juste place aux ressentis de lourdeurs (indice de décontraction musculaire) et de chaleur (indice de décontraction vasculaire).

 

L’emploi de la permissivité, pour contrer la résistance :

Dans cette séance de relaxation, vous noterez particulièrement l’utilisation d’une astuce fréquente pour contrer la résistance qui peut émerger chez certains pratiquants. Il s’agit de ne pas prendre les résistances de front et, au contraire, de développer le vocabulaire de la permissivité, de la proposition, de l’invitation… Les mots utilisés s’opposent aux mots de la contrainte, associée au quotidien. Ils évitent de brusquer, proposent plutôt qu’obliger, ils laissent libre, offrent la liberté même de ne pas rentrer dans la relaxation. Puisque rien nous oblige, pourquoi lutter ? c’est le fondement de cette astuce contre contrer les résistances.

Cette technique de la permissivité est utilisée ici comme casi induction, associée toutefois à l’appui de la visualisation. L’induction visée est peu profonde. Elle est complétée par des sollicitations des sens (kinesthésique, olfactif, gustatif) comme préconisé par la méthode Vittoz que nous verrons plus loin.

Téléchargez le résumé théorique des principes et du fonctionnement de la relaxation.

 

Le dialogue intérieur : un exemple d’utilisation de l’état de conscience modifiée pour résoudre un conflit interne ou une alternative.

De Freud à Lacan, les psychanalystes se sont accordés pour considérer que la plus grande partie de nos comportements échappaient à notre conscience. Mais notre inconscient peut nous être accessible, par vaguelettes. C’est par exemple le cas dans les rêves. Notre inconscient est prolixe à cette occasion et livre ses informations, avant de très vite nous les faire oublier si l’on ne fait pas l’effort de s’y accrocher, en les écrivant au réveil. (Lire le texte d’Aline Galipaud sur l’alliance du rêve et du massage, un détour par Jung). Cet oubli n’est pas dû au hasard : l’inconscient se livre avec parcimonie et se repend souvent d’avoir laisser échapper une vague d’information. La frange de l’inconscient très proche de se livrer à la conscience a été nommée par Freud « le pré-conscient ».

L’état de conscience modifié, en relaxation, en hypnose, en transe, permet un accès facilité au pré-conscient. Dans cette relaxation particulièrement bien construite et menée, on nous invite à rencontrer notre guide intérieur. Le guide intérieur peut être considéré comme une figure de nous-même qui aurait accès à la connaissance de notre futur et serait emprunt de sagesse. Il nous connaît mieux que notre conscience. Dialoguer avec lui nous permet de nous donner des réponses en enjambant notre tendance à l’inhibition et au refoulement.

Téléchargez le résumé théorique des principes et du fonctionnement de la relaxation.

 

Bonne pratique !

Des stagiaires parlent de nous

Pour se forger un avis sur une formation massage ou sur une école de massage bien-être, il est utile d’en parler avec ceux qui la connaissent le mieux et peuvent vous la recommander. Même si rien ne remplacera, au final, votre intuition.

 

Des amitiés se créent à l’EMPSI, et se prolongent.

Formation continue 🙏💖 Nous sommes 5 praticiens formés à l’EMPSI réunis cette semaine à Persignat. Au programme :…

Publiée par Les massages de Véronique sur Jeudi 6 mai 2021

Avoir pris confiance dans son talent de masseuse à l’EMPSI:

Belle aventure, rime avec belles rencontres !👥 Voici la suite de l’aventure … J’avais la volonté d’aider plus de…

Publiée par Ô Panda Zen – Massage bien-être Intuitif et relaxation à domicile sur Mardi 4 mai 2021

Une formation massage qui nourrit un parcours sportif très riche :

1⃣0⃣ bonnes raisons pour faire appel à NeauBody 🙌❤ Raison 9️⃣ : MON EXPÉRIENCE ET MA PERSONNALITÉ Y a-t-il des gènes…

Publiée par NEAU BODY – Sophrologue, masseur bien-être et émotionnel, coach sportif sur Vendredi 7 mai 2021

 

Suite à une réception de diplôme:

 

🌟 courrier 🌟 Reçu ce jour !!!!!! Trop heureuse !!!!! Ce diplôme 🎓 est l’aboutissement d’un long travail (qui se…

Publiée par Mélavie en Harmonie-Relaxologue sur Mercredi 28 avril 2021