Choisir la vie et l’oxygène

Pour rendre le monde meilleur... il n'y a pas que le massage et la relaxation. Toute action visant à prendre soin de la biosphère est de nature à égayer les amoureux de la vie. L'école du massage intuitif réfléchit à ses propres contributions.
Plantation de peupliers à Guandacol, là-bas, très loin, pour compenser nos aller-retour en formation. Avec la lumière, l’atmosphère et le vent comme liens, ils fabriqueront depuis l’hémisphère sud, à travers le temps, l’oxygène que nous avons consommé ici.
guandacol

Pour dessiner le chemin que l’on souhaite prendre, il n’y a rien de plus agréable, et sans doute de plus efficace, que d’agir selon son éthique. Une épine du dispositif de l’Ecole du Massage Intuitif est d’imposer aux stagiaires et aux formateurs des trajets un peu longs, pour quitter nos villes, et se rapprocher de lieux propices à l’étude et la compréhension du bien-être. Ces aller-retour, moments de transition entre la vie ordinaire et la vie en formation, peuvent générer des gaz à effet de serre, selon le mode de transport choisi par chacun. Pas bon du tout pour notre chère terre…

En attendant que nous trouvions des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement, nous invitons chacun à être attentif tant à l’usage qu’il fait de l’énergie qu’à sa consommation de carbone fossilisé. Le centre de Clisson, comme celui d’Epineuil, sont accessibles en trains ; le co-voiturage entre stagiaires est devenu une pratique courante, économique et joyeuse ; des petites idées, astucieuses, sont partageables à l’infini pour réduire le coût de nos déplacements pour l’environnement. Nous invitons chacun à prendre ses initiatives pour économiser ou stocker le gaz carbonique qu’il génère.

Dans cette logique, et par amour de l’air, de l’eau, de la nature et de la vie, EMPSI Formation a mis en place une action de compensation carbone, en coopération avec la finca de « la vallée enchantée », située aux pieds des Andes, dans la région de la Rioja, en Argentine. L’idée était de contribuer à la plantation d’arbres qui absorberont, en dix ans, l’ensemble du CO2 émis par les stagiaires pour venir en formation.

Sur l’année 2016 : la plantation de 30 peupliers sur la finca ont compensé 40 000 km.

Pour l’année 2017, nous nous basons sur la même estimation, et 30 arbres seront ajoutés aux premiers. Afin d’affiner notre calcul, les stagiaires sont invités à nous transmettre la totalité des kilomètres qu’ils parcourent pour venir en formation et rentrer chez eux (le plus long parcours de la voiture dans le cas du co-voiturage), sur l’ensemble de l’année civile en cours.

Cette action sera amenée à se poursuivre sur les prochaines années, et nous prendrons régulièrement des nouvelles de la santé et de la croissance de ces arbres.

Philippe Steiner, propriétaire et exploitant de la finca depuis 2014, produit des olives et des raisins. La Rioja est une région très ensoleillée de l’Argentine et le climat rend plus facile la conversion de cette exploitation à l’agriculture biologique (certification argencert, le label argentin équivalent à l’ecocert). La plupart des raisins sont séchés au soleil, mais une partie est aussi destinée à la production de vin « Tierra del Condor » (cépages : Malbec, Bonarda et Torrontes). Voir le site en français de la finca.

La condition de la plantation de ces arbres était qu’ils ne soient pas consommateur d’un surplus d’eau, dans cette région sèche où l’eau est précieuse. Leur plantation le long des canaux d’irrigations nécessaires aux cultures font qu’ils s’abreuvent aux déperditions inévitables du transport de l’eau, tout en contribuant à la stabilisation du terrain. Ils joueront bientôt le rôle de brise-vent, pour protéger les cultures, et leur bois sera utilisable sur place pour faire des poteaux aux cultures (après 10 ans) et des poutres pour la construction (après 15 ans).

Détails du calcul :

Estimations des kilomètres parcourus par les stagiaires se déplaçant en voiture jusqu’au centre de stage et par l’équipe en 2016 : 40 000 km (une fois le tour de la terre).

Emission moyenne de CO2 des voitures prise en considération : 135 g/km.

Soit 5,4 tonnes de CO2 émis.

Un arbre planté fabrique 138 kg de matière en 10 ans (100 kg de matière sèche), en capturant 180 kg de CO2, et en restituant 102 kg d’ O2 à l’atmosphère.