« Les circonstances font que certains ne sont plus cohérents avec leur coeur.
Leurs choix sont devenus des choix de raison, et non plus des choix de coeur »
Bernard Darraillans et François Bonnal, in Les 7 cerveaux de notre corps.
Qui de nous durant son existence, n’a pas souffert au sein de son cœur ? Qui n’a point senti dans sa cage thoracique, derrière son sternum, un étau se resserrer, une pression interne, étouffante et oppressante ? Ces expériences de vie mettent en lumière le péricarde, cette séreuse du cœur, son « gilet par-balle ». Chargé de protéger le cœur, arrive un temps, où à force de pression, il en vient à malmener ce dernier.
Le bassin, source de vie et terre de plaisir est lui aussi un espace qui durant une vie humaine a pu être malmené, mal-aimé, maltraité, renié. Accouchement, épisiotomie, césarienne, excision, hystérectomie, fausse couche et avortement ; circoncision, trouble de l’érection, vasectomie, cancer de la prostate… la liste est longue… Ce socle fondateur et formateur, réceptacle des 1er et 2ème chakras devrait nous soutenir… Qu’en est-il si cet espace a été marqué par différentes formes d’abus ? Comment aller de l’avant si cet espace est fermé, cloisonné, dissocié, absent ?
Cet atelier est centré sur l’apprentissage et la pratique du toucher intuitif dans le but d’aligner ou de réaligner les 3 espaces du crâne, du thorax et du bassin : calmer et apaiser le mental et ré-ouvrir le cœur et le bassin.
Le cerveau crâne est au service du cerveau cœur, et non le contraire.
Le toucher intuitif, par la qualité d’écoute et de présence du praticien, invite à la libération psycho-émotionnelle. Le toucher intuitif est au service des 3 niveaux de conscience du corps, conscient-inconscient-subconscient.
Nous serons amenés à comprendre le rôle du péricarde et son retentissement sur la structure ostéo-articulaire. En effet, la position du cœur dans la cage thoracique modifie toute la posture corporelle.
En parallèle de l’assimilation des techniques manuelles, et dans un élan de cohérence, nous inviterons les stagiaires, au travers de différentes expériences de vie, à ressentir et réinvestir leur corps dans un processus d’unification par le mouvement, la visualisation, le ressenti.
Il s’agira, dans cet atelier de cycle III, de comprendre les processus d’ouverture et de fermeture, et tout ce qui conduit le corps à être animé d’un mouvement d’expansion et de compression.
Nous serons amenés à comprendre la fonction du bassin dans la marche, la danse et le mouvement, et son rôle spécifique dans le vécu plus ou moins intense de la sexualité. En s’intéressant au coeur et son protecteur, le péricarde, nous constaterons le retentissement de nos émotions dans la structure physique. Le détour par la tête et ses tissus mous nous donnera des clés pour apaiser le mental.
Cet atelier, avant tout conçu comme un laboratoire d’innovation et d’apprentissage des métiers du bien-être / mieux-être, est ouvert aux masseuses et masseurs déjà formés, énergéticiens et thérapeutes manuels curieux d’aller à leur propre rencontre et celle d’autrui. Il s’agit de « rasseoir » le cœur au centre du corps, et l’être au centre de l’humain. Avec humilité et simplicité, nous avancerons au rythme de chacun, de son histoire de vie, en rationalisant ce qui peut l’être et en reconnaissant le caractère mystérieux de certains phénomènes et ressentis.
Dans un rapport d’horizontalité, nous vous inviterons à construire ensemble la compréhension de ce qui nous animera plus collectivement demain : le partage.
Pourquoi suivre cette formation lorsqu’on est masseur bien-être ?
Benoît Gossay : » Ces trois zones anatomiques réunissent 70% des plaintes des patients/clients dans mon activité de praticien en toucher intuitif/kiné.
De plus en plus de personnes osent verbaliser leur stress quotidien, l’accumulation de tensions au travail et à la maison, avec un mental qui ne se pose et repose que trop rarement. Avec la phrase thématique « ça me prend la tête ! », le besoin d’air se fait ressentir. Le travail sur le crâne et ses sutures libère ce trop plein, apaise, calme, pose. Le client se dépose, les mouvements oculaires derrières les yeux clos se calment. La respiration, en libérant le foramen magnum de l’occiput, s’allonge : le souffle se fait plus profond, et doucement mais sûrement, dans un processus de lâcher-prise et de confiance, le client descend en état de profonde relaxation… En paix… enfin.
Pour l’espace du thorax, abritant le Graal, notre cœur, il est plus rare qu’une personne vienne nous voir en posant de but en blanc : j’ai mal au cœur ! j’ai le cœur brisé, tordu, essoré, serré ! La plainte va se manifester sous la forme de tensions au niveau du diaphragme, de douleur entre les omoplates, de tensions intercostales gauches, de reflux gastriques et autres douleurs d’épaule gauche. Le péricarde est à bout, il n’en peut plus de prendre des coups… Les mains posées sur le sternum, à l’écoute de l’histoire, des histoires de vie, des larmes retenues, des souvenirs enfouis…
Le bassin… On distingue les cicatrices en surface, visibles à l’œil nu comme les césariennes et appendicectomie, qui vont bloquer la mobilité de la charnière dorso-lombaire ou les articulations sacro-iliaques se traduisant par des tensions dans le creux des fesses, des sensations de brûlures sur le sacrum. Et puis il y a les cicatrices en profondeurs, celles qu’on ne voit pas et qui marquent tellement, celles chirurgicales (hystérectomie ; ablation de la prostate etc…) et celles sans traces mais tenaces : une main, un sexe qui n’avaient pas leur place, qui n’étaient pas accueillis, aboutissant à la violence, à la honte, à la négation de soi, de son intime. Les ailes iliaques se ferment, les tensions musculaires dans les adducteurs s’accumulent, les lombaires se bloquent, les troubles gynécologiques s’amoncellent…
De ces 3 espaces, surgissent des histoires, une interconnection profonde tant au niveau tissulaire que symbolique, et c’est entre mes mains que l’histoire se dénoue, que le corps dans ses espaces de conscience, de subconscient et d’inconscient réamorce son processus de résilience. Le corps, les corps me guident, me disent où poser mes mains, quelle structure a besoin de soutien, quelle autre d’espace… Un corps qui se répare, une âme qui cicatrise, c’est touchant… «
Bérengère Simoens : » Ma pratique professionnelle et mon travail thérapeutique personnel m’ont amené à réaliser que l’espace du cœur et du bassin sont deux entités dont l’ouverture amène de nombreuses clés pour le travail psychocorporel. Rouvrir ces espaces, qui ont pu se fermer au fil des expériences plus ou moins traumatisantes, apporte au corps deux ancrages singuliers :
D’un côté, le bassin qui représente nos racines, notre capacité à nous sentir en sécurité et confiant. De l’autre, le cœur, prolongé par les bras, diffuse la vie en nous et nous ramène à la notion d’amour.
Ainsi, la conscientisation de ces deux espaces permet d’approfondir la fluidification globale de notre structure physique et psychique « .
Prochaines dates disponibles :
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13-15 mars ; 31 mars-2 avril 2023